Qui loue un bureau en centres d’affaires ?
Après quelques décennies d’existence, le concept de centres d’affaires peut aujourd’hui être clairement défini. Qu’en est-il de ses clients ? Sont-ils les mêmes qu’au début de l’ère des solutions de location de bureaux ? BURO Club esquisse un portrait des sociétés clientes de centres d’affaires.
Retour aux origines
On peut remonter aux années 60 et traverser l’Atlantique pour trouver les premières solutions de location temporaire de bureaux. Le concept n’a cessé de s’étendre, de s’étoffer et de prospérer tant il était (et est encore aujourd’hui) adapté aux diverses difficultés rencontrées par les entrepreneurs ces dernières décennies.
Le premier des avantages tient à la durée de location. Si en France une entreprise signe un bail commercial pour trois, six ou neuf ans, aux États-Unis, il n’était pas rare de partir pour quinze à vingt ans. Du coup, on voit tout de suite l’intérêt que ces entreprises ont trouvé à louer des bureaux pour des périodes bien plus courtes. Ensuite, il s’agit de taille et d’équipement : un centre d’affaires permet d’augmenter ou de diminuer le nombre de bureaux équipés avec un court préavis, en fonction des besoins, tandis qu’avec un contrat immobilier classique on ne peut pas pousser les murs et installer rapidement un poste de travail supplémentaire pour accueillir un nouveau collaborateur. Enfin, la mobilité qui caractérise de plus en plus d’entreprises, du fait de la mondialisation, est aussi grandement favorisée par le réseau des centres d’affaires, qui permet aux acteurs de trouver un pied-à-terre partout où ils ont besoin d’une solution de bureaux.
Toutes les entreprises sont concernées
Typiquement, on peut distinguer quatre grandes périodes pour les centres d’affaires, qui correspondent aux types d’entreprises qui y ont trouvé la solution idéale pour s’installer. Au départ, dans les années 60, c’était la solution parfaite pour les start-up, des entreprises qui se lançaient dans l’aventure de l’entreprenariat avec des idées novatrices axées sur la technologie, mais dont la partie financière n’était pas bien stable. Pour ces entreprises, s’engager pour quinze ans sur un bail, sans être flexible, constituait un poids mort qui pesait sur un budget déjà bien étriqué.
Dans les années 80 et 90, les petites et moyennes entreprises ont commencé à s’intéresser à ce mode d’installation et ont vu que cela leur permettait de réaliser des économies conséquentes. Un point qui a fini par attirer les grands groupes dès les années 2000.
Depuis le début du millénaire, de nouvelles pratiques ont émergé en relation directe avec les offres des centres d’affaires :
- le coworking, avec l’essor des micro et auto-entreprises et des freelances. Ce secteur, estampillé Gig economy (économie des petits boulots, certainement liée aux problématiques qui ont créé la génération Y) grandit chaque année et aurait totalisé en 2015 53 millions de membres au USA, quinze millions en Asie, presque neuf millions en Europe et 4,6 millions au Royaume-Uni.
- la création de tiers lieux de travail. Cette tendance est liée au fait que le bien-être au travail rentre dans les mœurs. Aussi, pour ne pas qu’un employé passe trop de temps sur la route pour rejoindre le siège, on met à sa disposition un bureau équipé non loin de chez lui.
Les centres d’affaires comme ceux du réseau BURO Club se sont ainsi peu à peu transformés pour répondre à cette demande de flexibilité. Rien que l’an passé, le nombre de centres BURO Club a doublé en France et à l’étranger, pour que toutes les entreprises puissent trouver une solution de location de bureaux qui leur corresponde. Dans le monde, il existe aujourd’hui autour de 6000 centres de domiciliation et location de bureaux, qui se partagent dans les sept milliards de chiffres d’affaires. Le marché français en représente seulement 250 millions, avec un taux d’occupation moyen de 85 %...