Les nouveaux nomades… numériques !
Madère l’île portugaise, connue pour ses paysages et son charme sauvage, fait parler d’elle. Cette fois, nul besoin de mettre ses chaussures de randonnée pour profiter de ce nouveau spot. Armé(e) de votre souris, d'une connexion internet et de votre ordinateur, Madère initie la naissance des nouveaux villages numériques. Une pratique de travail nomade et à distance sous les feux de la rampe aux nombreux avantages.
TF1, Courrier International, Challenges… le sujet attire, fascine et enthousiasme. Maxime Brousse, co-fondateur de la société Selency (plateforme de brocante en ligne), publie même un ouvrage sur le sujet « Les nouveaux nomades » en mars 2020. Village numérique, nouveaux nomades, digitals nomads ? De quoi parle-t-on finalement ?
La naissance d’une nouvelle pratique
Il est impossible de dissocier l’ensemble de ces termes d'internet et des réseaux sociaux. Il y a 15 ans, partir et vivre à l’autre bout du monde pour travailler à distance paraissait utopique. Même si nous connaissions un ou une courageuse qui avait franchi le pas pour un changement de vie, cela faisait figure d’exception et même d'exemple. Avec l’avènement des nouvelles technologies, d'internet, de Facebook et surtout d’Instagram, la tendance s’est inversée. Cette année le terme «Vanlife », mot utilisé pour décrire une personne qui voyage et vie dans son moyen de transport, est ressorti 6,7 millions de fois sur le web. Ceux qui ont troqué leurs mocassins ou escarpins contre des tongs aiment à le faire savoir sur internet. Les sédentaires quant à eux, apprécient autant qu’ils jalousent, les publications de ces baroudeurs travailleurs ayant opté pour le télétravail. La tendance initiée, une majeure partie s’est mis à s’interroger. « Et si cela était possible de changer de mode de vie malgré son emploi ? ». Le matériel technologique et la facilité de la connexion internet même à distance n’est plus un frein, au contraire. Ces dernières années, le monde entier n’a jamais été aussi digital, connecté et accessible. La petite graine a germé dans l’esprit de salariés venus en grande partie des villes. La pratique du nomadisme s’est alors répandue comme une trainée de sable fin au départ, auprès des métiers dit indépendants, puis des employés et des entreprises qui ont flairé là un filon des plus intéressants.
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Une flexilité synonyme de productivité
Ces deux dernières années avec les confinements à répétition, le temps perdu, le risque de contagion, les services fermés, les décès, la fatigue physique mais aussi morale… nous avons dû réévaluer nos attentes en termes de sécurité, de temps accordé à soi et au bien-être. Tant qu’à rester enfermé, autant en profiter. Les entreprises, au départ sceptique, n’ont pas eu d’autres choix que de courber l’échine. Deux constats ont alors émergé. Les salariés choisissant leur propre espace, mode et lieu de travail gagnent en moyenne 22% de productivité dans leurs activités et emploi (source Ouest France) et l’absentéisme a été réduit de 20% (source economie.gouv). Plus de temps perdu dans les transports et donc moins de fatigue et de stress, du télétravail, une aisance dans leur lieu de travail, un confort matériel, un univers choisi et connu, des voyages, plus de gêne entre collègues (45% des salariés affirment être régulièrement dérangés). L’émergence des tiers-lieux, comprenez tous les espaces pour travailler se distinguant du bureau, de l'entreprise ou du domicile du télétravailleur tend à proposer une nouvelle vision du travail construit autour du bien-être du salarié et donc de sa productivité. Autre facteur ? On le sait bien, travailler en dehors de l’entreprise c'est moins faire remonter les heures supplémentaires. À contrario, les salariés devant rester sur place, obligés de se confiner entre leur 4 murs, sont plus impactés par des détresses psychologiques : 45%, près d’une personne deux, selon une étude Opinion Way.
Une alternative ensoleillée
Devant l’accroissement de ces travailleurs nomades venus de partout et désireux de voyager, plusieurs régions ont développé des structures, dans différents lieux afin d'accueillir cette nouvelle population. Selon le cabinet international de consultants MBO Partners, on estime à 41 millions le nombre de nomades numériques à travers le monde et cela ne fait qu’augmenter. Il y a donc là une belle opportunité à creuser. Que ce soit par le biais de « village numérique » comme à Madère, d’espaces de coworking ou encore de zones pour accueillir les Tinyhouse ou les Vans des nomades, les possibilités sont multiples. En cela, les solutions proposées par BURO Club comme les locations de salles de réunion, de bureaux, de lieux et d’espaces de coworking équipés (pour les salariés) en France, en Europe comme à l’international, vous permettent de profiter d’un travail de qualité dans les meilleures conditions possibles. Celles-ci représentent également autant d’avantages pour les différentes terres d’accueil. À Madère, sous l’impulsion de Gonçalo Hall nomade numérique et responsable du projet de « village numérique », les partenariats avec plusieurs sociétés immobilières, loueurs de voitures, espace de travail et de loisirs, restaurateurs… se sont multipliés. « Les nomades numériques dépensent leur argent ici (…) les propriétaires de petites entreprises gagnent beaucoup plus » déclare M.Hall. Le « village numérique » a reçu à ce jour (article de Forum datant du mois de mai 2021), 4500 demandes de nomades venant de 90 pays différents.
Un devenir et un impact économique profitable à tous et une flexibilité accrue, une nouvelle manière de concevoir le travail nomade.